Etude des prévalences du paludisme, des IRA, des maladies diarrhéiques et de la malnutrition chez les enfants de moins de 5 ans dans la zone irriguée de Sélingué.
Résumé
La présente étude a porté sur les fréquences de la fièvre présumée paludisme, des IRA, des diarrhées et de la malnutrition chez les enfants de moins de cinq ans. Elle avait pour objectif de déterminer la prévalence de ces affections dans deux aires de santé de Sélingué. Pour cela deux types d'études ont été réalisées ; l'une de type rétrospectif concernant les tendances du paludisme, des IRA et des diarrhées en décembre 2010 et l'autre transversale à passage unique en juillet 2011 pour la prévalence de la malnutrition. La population d'étude était constituée de 4490 et 3133 enfants âgés de 0 à 5 ans vus respectivement en consultation au niveau des CSCom de Binko et de Carrière de 2006 à 2010. L'étude transversale concernait 363 enfants de moins de cinq ans pour les deux aires de santé. La fièvre présumée paludisme a constitué la première cause des motifs de consultation à Binko avec (57,44 p.100 ) et à Carrière (63,84 p.100 ). Les IRA occupaient la deuxième place à Binko (17,93 p.100 ), tandis qu'à Carrière elles occupaient la troisième place (13,21 p.100 ). Les diarrhées venaient après les autres maladies (8,66 p.100 ) à Binko et (7,44 p.100 ) à Carrière. Concernant les variations des moyennes mensuelles nous avons observé une différence statistiquement significative des prévalences du paludisme à Binko (p égal 10-3) et à Carrière (p inférieur à 10-3). Il a observé un seul pic à Binko en juillet avec une moyenne de 109 cas/mois, par contre deux pics à Carrière ; le premier en juillet soit 69 cas/mois et le second en novembre soit 45 cas/mois. Par contre nous avons trouvé une variation significative des moyennes mensuelles des IRA (p égal 0,023) et des diarrhées (p inférieur à 10-3) seulement à Carrière où les pics de prévalence se situaient en août. Le taux d'émaciation dans notre zone d'étude était élevé 18,5 p.100, l'insuffisance pondérale concernait 17,6 p.100 des enfants traduisant l'existence d'une zone où la malnutrition était modérée. Dans la tranche d'âge des 6-17 mois, l'émaciation concernait 31 p.100 des enfants et la malnutrition globale 25,4 p.100 d'entre eux. La malnutrition aiguë était plus manifeste à Binko où elle concernait 21,9 p.100 des enfants. La situation nutritionnelle était donc précaire dans notre zone d'enquête et la malnutrition apparaissait précocement.
Éditeur
Université des Sciences, des Techniques et des Technologies de Bamako