Caracterisation des souches de salmonella spp multiresistantes isolees chez les humains, les animaux et dans l’environnement au LRM de Bamako
Résumé
Introduction et objectifs : Les bactéries résistantes aux ATB ou leurs déterminants de résistance
sont connus pour se transmettre des animaux aux humains directement ou via la chaine
alimentaire. Les entérobactéries sont pour la plupart des bactéries qui colonisent le tube digestif,
on les retrouve chez l’homme, dans de nombreuses espèces animales et ainsi que dans
l’environnement.
La présente étude avait pour objectif de Caractériser les souches de Salmonella spp multi
résistantes isolées chez les humains, les animaux et dans l’environnement.
Les souches de Salmonella spp ont été isolée dans des échantillons humains (selle et sang),
d’animaux (mouche et chien) mais aussi dans l’environnement à partir d’eaux de fleuve et d’eaux
usées.
Matériels et Méthode : Des souches de Salmonella spp ont été isolées à partir des échantillons
humains, animaux et de l’environnement par la méthode de bactériologie classique
d’identification et de test de sensibilité. Le test de sensibilité aux antibiotiques a été réalisé selon
la recommandation du CA-SFM 2019 à partir de l’automate Vitek2 compact.
Résultats : Notre étude s’est déroulée du 1 er janvier au 31 décembre 2019. Au total 37 souches
de Salmonella ont été isolées à partir de 958 prélèvements soit une fréquence de 3,86%. Nous
avions effectué 3,9% d’isolement sur 628 échantillons humains, 6,06% sur 132 échantillons
animales et 2,02% sur 198 échantillons environnementaux.
Les résistances les plus élevées des souches de Salmonella spp isolées ont été observées chez les
animaux vis à vis du cotrimoxazole (75%), de la quinolone (50%), des β-lactamines (25%) et
des céphalosporines (25%). Ainsi (50%) des souches étaient multi résistants à 9 antibiotiques et
(12,5%) à 5 antibiotiques ainsi qu’à 4 antibiotiques.
Dans l’environnement (50%) de nos souches étaient résistantes à au moins un antibiotique,
(50%) des souches avaient une résistance vis à vis du co-trimoxazole et (25%) des souches
avaient une multi résistance à 3 antibiotiques.
Les résistances les plus faibles ont été observées pour des souches isolées chez les humains. Ces
souches avaient une résistance vis à vis de la nitrofurantoine (12%), de l’amoxicilline (4%),
l’amoxicilline-acide clavulanique (4%) et de la quinolone (4%).
Conclusion : La résistance aux antibiotiques n’épargne aucun des trois secteurs qui les utilisent.
Elle est plus marquée dans le secteur animal car les antibiotiques sont plus utilisés et de façon
irrationnelle chez les animaux.
Plus d'informations.
https://www.bibliosante.ml/handle/123456789/4140Éditeur
USTTB
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