Caracterisation des souches d’Escherichia coli et de Klebsiella spp multiresistantes isolees chez les humains, les animaux et dans l’environnement au lrm de Bamako
Abstract
Introduction et objectifs : Les bactéries résistantes aux ATB ou leurs déterminants de résistance sont connus pour se transmettre des animaux aux humains via la chaine alimentaire. Cette étude a pour but de Caractériser les souches d’Escherichia coli et de Klebsiella spp multi résistantes isolées chez les humains, les animaux et dans l’environnement. Matériels et Méthode : Des souches d’E. coli et de Klesiella pneumoniae ont été isolées à partir des échantillons humains, animaux et de l’environnement par la méthode de bactériologie classique d’identification et de test de sensibilité. Résultats : Notre étude s’est déroulée du 1 er janvier au 31 décembre 2019. Au total 129 souches d’E. coli et 48 souches de K. pneumoniae subsp. pneumoniae, ont été isolées chez les humains soit respectivement 59,44% et 22,11% du total des entérobactéries isolées. 40 souches d’E. coli et 11 souches de Klebsiella spp ont été isolées chez les animaux. 30 souches d’E. coli et 26 souches de Klebsiella spp ont été isolées de l’environnement. Les résistances les plus élevées, des souches d’E. coli isolées chez les humains ont été observées vis à vis du cotrimoxazole (88,19%), de la ticarcilline (86,96%), de l’amoxicilline (85,94%) et de l’acide nalidixique (64,34%). L’imipenème était l’antibiotique le plus actif (100%). Les résistances étaient plus faibles pour les mêmes antibiotiques pour les souches isolées des animaux et de l’environnement chez qui les résistances étaient comparables. Respectivement amoxicilline (47,50%), cotrimoxazole (47,50%), ticarcilline (45%) et amoxicilline (73,33%), ticarcilline (45,83%), cotrimoxazole (36,67%). Toutes les souches d’E. coli étaient sensibles à l’imipenème (100%). Les souches de K. pneumoniae isolées des humains présentaient des taux de résistances élevés vis-à-vis du cotrimoxazole (63,83%), de l’amoxicilline-acide clavulanique (60,42%), de la cefotaxine (52,78%) et de la ceftazidime (47,92%). Un taux de résistance de 4,55% a été observé à l’imipenème. Les souches isolées des humains ont exprimé des taux de production de BLSE respectivement de 24,81% chez E. coli et de 29,17% chez K. pneumoniae. Conclusion : La résistance aux antibiotiques n’épargne aucun des trois secteurs qui les utilisent. Elle est plus marquée dans le secteur humain alors que les antibiotiques sont plus utilisés dans le secteur animal.
Publisher
USTTB
Subject
MicrobiologieSanté publique
Infectiologie
Industrie pharmaceutique
E. coli
Klesiella pneumoniae
Résistance
Antibiotique
Environnement