Etude des sous-populations lymphocytaire dans la susceptibilité et la protection contre le paludisme chez deux groupes ethniques vivant en sympatrie au Burkina Faso.
Résumé
Définition : Le paludisme est une maladie due à un hématozoaire du genre plasmodium transmis par un moustique vecteur appartenant au genre Anophèles. Les rapports 2020 de l’organisation mondiale de la santé (OMS) a estimé 219 millions de cas de Paludisme dans le monde et 92% de ce chiffre ont été enregistrés en Afrique. Plasmodium est le parasite responsable du paludisme chez l’homme. Il existe plus de 140 espèces de Plasmodium, touchant diverses espèces animales mais seulement cinq espèces sont retrouvées en pathologie humaine notamment P. falciparum ; P. malariae ; P. vivax ; P. ovale ; P. knowlesi. La première est la plus prépondérante dans les zones tropicales et est responsable d’environ 80% de tous les cas de paludisme et 90% des décès. Les objectifs de notre étude étaient : Identifier le phénotype des sous populations lymphocytaire B chez les Peulh et les Mossi ; mesurer le profil cytokinique des lymphocytes T : Th1/Th2 et Th17 lymphocytaire B en fonction de la parasitémie chez les deux groupes ethniques sympatriques.
Méthodes : Nous avons réalisé une étude transversale qui s’est déroulé du 15 mars au 04 Avril 2019 à Barkoundouba, au Burkina Faso. Nous avons classé les volontaires en fonction de leur groupe ethnique.
Résultats : Au total, nous avons enregistrer soixante (60) patients tous résidants a Barkoundouba en s’intéressant aux sous-populations lymphocytaires dans les deux groupes. L’âge moyenne chez les Mossi étaient de 32 ans et 7 volontaires infectés par une densité parasitaire moyenne de 13624 199,2 parasites asexués/μl. Chez les Peulh adultes l’âge moyen était de 27 ans avec aucune goutte épaisse positive. 18 volontaires femmes chez les Peulh et 27 chez les Mossi. L’utilisation des moustiquaires était significativement élevée chez les Mossi avec 60,87% comparativement à 39,13% chez les Peulh (p=0,0052). Le taux d’hémoglobine moyen était de 12,75g/dl (11,65-14,4) chez les Peulh et de 12,60g/dl (12,03-13,30) chez les Mossi.
Nous avons trouvé des variations significatives entre les deux groupes au niveau de certain sous-populations de lymphocytes B.
Conclusion : Cette étude démontre clairement l'accumulation de cellules CD11c B exprimant FcRL5 dans le sang périphérique chez les individus naturellement exposés à cette maladie. De plus, il montre clairement une diminution de la proportion de lymphocytes B CD11c exprimant FcRL5 chez les adultes Peulh qui étaient plus protégés contre les épisodes cliniques et montaient une immunité anti-Plasmodium falciparum (Pf) robuste.
Plus d'informations.
https://www.bibliosante.ml/handle/123456789/4041Éditeur
USTTB
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