Chirurgie thoracique : Evaluation de la prise en charge anesthésiologique au CHU du Point G

Abstract

Il s'agit d'une étude rétrospective, descriptive et analytique sur 54 mois (1er Janvier 2008 au 31 juin 2012) pour évaluer la prise en charge anesthésiologique des patients opérés pour chirurgie thoracique au CHU Point G. Le sexe masculin prédominait les effectifs (65 p.100 ) et la moyenne d'âge était de 38,87 plus ou moins 17,38 ans. Les antécédents d'asthme/BPCO (19,40 p.100 ) et de séquelles de tuberculose pulmonaire (14,92 p.100 ) prédominaient la série. La pleurésie enkystée (20,90 p.100 ) et la tuberculose pulmonaire enkystée (12,68 p.100 ) étaient les indications opératoires les plus retrouvées. Les patients étaient ASA 1 et 2 avec respectivement 39,54 p.100 et 53 p.100 des cas. Les narcotiques utilisés étaient le propofol (59 p.100 ), le thiopental (25,3 p.100 ), la kétamine (14,2 p.100 ), l'etomidate (1,5 p.100 ). L'intubation était sélective (81,3 p.100 ) pour la plupart des patients. les gestes chirurgicaux réalisés étaient principalement la décortication pleurale (45,52 p.100 ), l'exérèse parenchymateuse (17,16 p.100 ), la lobectomie (8,96 p.100 ) et la pneumonectomie (2,24 p.100 ). L'halothane était utilisé pour l'entretien de l'anesthésie de manière systématique et l'analgésie peropératoire assurée par du fentanyl (90,30 p.100 ) et la morphine (9,70 p.100 ). En postopératoire le schéma Paracétamol-Nefopam -Kétoprofène (46,3 p.100 ) était le protocole analgésique utilisé et la péridurale thoracique analgésique a été réalisée chez 17,16 p.100 des patients avec l'association Bupivacaine 0,125 p.100 - Fentanyl (69,56 p.100 ). La transfusion sanguine a été réalisé en pré, per et postopératoire respectivement chez 7,90 p.100, 38,80 p.100 et 15,67 p.100 des patients. Les EI per et postopératoires les plus recensés étaient la désaturation (42,94 p.100 ), l'hypotension artérielle (15,3 p.100 ), l'anémie (37,18 p.100 ) et la tachycardie sinusale (21,8 p.100 ). Nous rapportons 2 décès (2,56 p.100 ), dont l'un par choc hémorragique et l'autre par choc septique décompensé après réadmission en réanimation.