| dc.description.abstract | L'enclouage centromédullaire s'est progressivement imposé comme la technique la plus sûre de fixation des fractures diaphysaires fémorale et tibiale. L’objectif était d’étudier les aspects épidemio cliniques et thérapeutiques des enclouages verrouillés du membre inférieur dans le service de chirurgie orthopédique et traumatologique du CHU Mère Enfant « Le Luxembourg ».
Il s’agissait d’une étude prospective mono centrique observationnelle continue allant de Janvier 2017 à Octobre 2019 incluant tout patient avec une fracture diaphysaire fémorale ou tibiale traitée par enclouage verrouillé et excluant les autres méthodes d’ostéosynthèse des fractures diaphysaires, les enclouages élastiques chez l’enfant, les fractures pathologiques et les reprises chirurgicales. Les données ont été évaluées suivant des critères cliniques, radiologiques et fonctionnels (critères de Thorensen pour le fémur et Johner et Wruh pour la jambe). L’analyse statistique a été faite avec le logiciel SPSS Statistics 20.
36 patients furent retenus (18 pour le fémur et 18 pour la jambe). L’âge moyen était de 38ans +/- 20 pour le fémur et 31,27ans +/- 9 pour la jambe ; le sexe masculin était majoritaire dans 77,8% des cas pour le fémur et 72,2% pour la jambe ; les élèves/étudiants étaient les plus représentés dans les traumatismes du fémur soit 27,8% et les ouvriers dans 38,9% dans les traumatismes de jambe ; les accidents de la voie publique ont constitué la principale étiologie soit 83,3% pour le fémur et 94,4% pour la jambe ; le membre pelvien gauche a été le plus touché dans 55,6% pour le fémur et 56% pour la jambe ; le tiers moyen a été le principal siège dans 72,2% des cas pour le fémur et 61,1% pour la jambe ; les fractures simples (principalement type A3 de AO) ont été les plus représentées dans 44,4% pour le fémur et 47% pour la jambe, l’enclouage verrouillé a été à foyer fermé dans 94,4% des cas pour la jambe mais à foyer ouvert dans 100% des cas du fémur ; le verrouillage était statique dans 94,4% pour le fémur contre 83,3 % pour la jambe ; 11% d’infection précoce et 16,7% de pseudarthrose pour le fémur et pour la jambe 11% d’infection précoce et de pseudarthrose chacune ; 66,6% des patients pour le fémur et 72,2% pour la jambe ont consolidé à quatre mois.
Nos résultats étaient excellents et bons dans 77,8%, mauvais et pauvres dans 22,3% selon Thorensen pour le fémur ; ils étaient excellents et bons dans 83,4%, mauvais et pauvres dans 16,7% selon Johner et Wruh pour la jambe.
Nos données ont été discutées avec celles de la littérature générale.
En conclusion, nous dirons que l’enclouage centromédullaire verrouillé est aujourd’hui la technique de référence dans le traitement des fractures diaphysaires tibiales et fémorales. | |
